L’île aux crayons, ou plutôt Patrick Tourre,  fabrique des crayons en branches d’arbres d’ici, et de là ; dans sa belle Auvergne, il y a foison d’espèces et de biodiversité. Et parmi les noisetiers, tilleuls, érables et châtaigniers, le saule à ses yeux s’est imposé : le saule plie mais ne se rompt pas et après la tempête se redresse … têtu comme un saule, solide comme un auvergnat … Saule vert, rouge, blanc, jaune ou noir car c’est la couleur qui révèle la matière grise.

Les crayons ne sont pas vernis ; les bois ne sont pas traités. Ils proviennent des lisières, sous-bois, coupes forestières, bords de chemins et des travaux d’entretiens chez des connaissances qui considèrent l’écologie en une somme d’alternatives et entre autres, en un aménagement respectueux, esthétique et poétique de la Nature. Les crayons ont un diamètre variable pouvant aller de 0.8 à 2.5 cm. parfois même, ils étalent une ramification ou deux.

La mine des crayons graphites est fabriquée en France avec du graphite, de l’argile et du noir de cheminée, le tout étant cuit dans un four. Par la suite,
les mines de ces crayons à papier vont subir une légère trempe dans la cire, ce qui va les rendre un peu plus onctueux. La mine a un diamètre de 4 mm et le grade retenu est 3B.

Il y a quinze centimètres de mine dans chaque crayon ; c’est à dire qu’il n’y pas de la mine tout le long du crayon (par contre, on peut tailler les deux bouts ! ). On n’utilise jamais la totalité du crayon : sur un crayon qui mesure 18,5 cm de long, il va raccourcir au fur et à mesure qu’on le taille, et on ne pourra utiliser tout au plus que 15 cm de mine.

Chaque crayon est unique et ils peuvent tous guérir les mâchouilleurs en tout poil car l’écorce du saule est très amère.